Psychanalyse et schizophrénie.

Le placebo, le remède persuasif le plus utilisé.

 

Article Le Point : SCHIZOPHRÉNIE - D'où viennent les voix ?

Par  JAnne Jeanblanc « A votre santé ».

Source : Le Point - forum.

Interventions de « voyonsvoir »

Psychanalyse.

La psychanalyse n'a rien de scientifique. (cf. l'idée de Popper sur la possibilité de "falsifier" les vraies disciplines scientifiques, on peut certes prouver qu'une thèse est fausse mais jamais vraie ad aeternam).

A chaque fois que l'on objecte quelque chose à la psychanalyse, elle va parler de "résistance" du sujet. On est dans le raisonnement circulaire et la tautologie et pas dans la science expérimentale. En revanche pour « les troubles de la personnalité » (personnalité dépendante, histrionique, narcissique, etc.) qu'il faut distinguer des pathologies lourdes comme la schizophrénie, la maladie bipolaire ou unipolaire, elle peut être efficace dans la mesure où le patient s'invente des explications, des récits de vie a posteriori (parfois complètement imaginaires) et qui ont pour effet de « rationaliser » sa souffrance en lui donnant des « causes ».

La psychanalyse est utile mais de « confort ». C'est un placebo inventé par un génie. Il vaut mieux les thérapies cognitives et comportementales notamment pour les phobies.

L'autisme très longtemps a été pour les psychanalystes l'occasion d'une culpabilisation douloureuse des mères alors que la question relevait aussi de l'architecture particulière d'un cerveau.

Combien de malheureux dyslexiques ont eu droit aussi à une psychanalyse sans objet ? La définition de la personne, du « sujet » par la psychanalyse est non scientifique (d'ailleurs personne ne sait vraiment ce qu'est un sujet). En revanche, la définition d'un homme normal, quelqu'un capable d'aimer et de travailler, est loin d'être fausse.

Freud est un très grand génie, un « créateur » qui a modifié notre vision du monde (comme les peintres impressionnistes ou surréalistes) mais on est très loin de la « science » au sens moderne et exigeant. Freud n'est pas l'Einstein de la vie psychique.

Psychanalyse et schizophrénie.

La psychanalyse ne peut que séduire « les littéraires » et les gens cultivés. D'abord parce que cette thérapeutique par la parole relève de l'invention littéraire et se rapproche du monologue. Le patient devient le personnage principal d'une saga mentale, pour ne pas dire d'un feuilleton. Il « scénarise » sa vie, ce qui renforce son « narcissisme » et lui donne des repères. Un peu d'auto-persuasion et le tour est joué au bout de dix ans et avec quelques milliers d'euros en moins. Enfin, pour l'essentiel, la psychanalyse revient sur le passé et il n'y a rien de plus plastique que le souvenir. Un même souvenir est réinterprété voire réinventé en fonction du présent que l'on vit.

La psychanalyse est donc une croyance et une théologie très rigoureuse, rigoureuse ne veut pas dire vraie. Elle est efficace (diminution des symptômes) pour ceux qui y croient et inefficace pour les incrédules. On peut obtenir les mêmes effets avec un choc mystique (ex : pèlerinage à Lourdes). Par exemple, quelqu'un d'hypocondriaque ou de déprimé va à Lourdes, il se prête aux rites (immersion, etc.) et va se sentir soulager pourquoi ? Il va vous dire qu'il est « athée » et pourtant il a ressenti comme un mieux, qu'il ne sait pas d'ailleurs à quoi attribuer. En réalité, c'est plus probablement le fait d'avoir vu des milliers de grands malades (paralysés, infirmes) venir avec ferveur dans l'espoir d'une guérison qui va provoquer une sorte de « choc » de nature à ramener sa propre souffrance à des proportions plus justes sans que pour autant il se l'avoue toujours à lui-même.

L'époque de Marie Cardinale, c'est l'apogée de la psychanalyse comme du communisme, deux croyances en plein déclin aujourd'hui mais le simple fait de « professer à nouveau une foi » pour quelqu'un de dépressif, c'est déjà un grand pas vers la guérison. Pour le dépressif, on le sait bien, il n'y a pas d'issue. La psychanalyse lui donne une clef mais c'est à lui de fabriquer la porte et la serrure. S'il y arrive, il est guéri. On ne peut pas dire non plus que les psychanalystes soient tolérants. Il y a des guerres de chapelle, des excommunications entre Freudiens, Jungiens et Lacaniens. Selon le type de patient, on l'orientera vers la psychanalyse ou une autre thérapeutique mais lorsqu'il y a scission de la personnalité ou dédoublement comme dans la schizophrénie avec des hallucinations paranoïdes du type «je suis poursuivi, heureusement, j'ai des ailes et je vais m'envoler par la fenêtre» on est au-delà, me semble-t-il, du refoulement de la libido et du complexe d'Oedipe ou du «nom du Père».

ç Retour

lmlmlml

Page de mon site : http://champion20.monsite-orange.fr

Mise à jour le mercredi 20 juillet 2011 - * maurice.champion20@wanadoo.fr *