Massacre de 32
personnes à l'université de Blacksburg, en Virginie.
L’actualité tragique en
date du 20 avril 2007
Une affaire dramatique qui soulève
tant d’interrogations.
Les articles journalistiques mettent
en cause la vie difficile d’aujourd’hui, et particulièrement celle des
Etats-Unis en guerre avec l’Iraq, laquelle est le ferment de la violence avec
également les armes en vente libre et cela dans un climat social difficile.
L’actualité a rapporté que le
« tueur fou » avait fait un séjour en HP et était traité pour
« dépression » ; version mise en doute par un psychiatre
interrogé –sur un plateau de télé- qui a conclus, plus certainement, à une
affection schizophrénique. C’est aussi mon avis, -et totalement- un jeune homme
de cet âge, en retrait des autres étudiants, solitaire, replié sur lui-même, ne
communicant pas, est une personne en rupture psychique. Cette rupture, que je
connais de près par ses symptômes, est une maladie que l’on nomme génériquement
« schizophrénie » dont plus précisément dans ce cas : la
« psychose paranoïde ».
Etre dans cet état psychique,
c’est être coupé du monde de la réalité et donc survivre en totale irréalité
avec sa souffrance psychique. Ce monde de l’irréalité persécutrice est un monde
totalement binaire où la personne juge son environnement qu’il classe en deux
camps distincts : les bons et les méchants, le bien et le mal, en
référence, le plus généralement, à Dieu et au Diable.
La tuerie, certainement mûrement
réfléchie, après des années de pression psychologique démesurée, perturbante,
est engagée comme une application « mystique » visant à supprimer
ceux qui ne sont pas dans le droit chemin ; ceux qu’il juge, comme tels,
dans ses perceptions hallucinatoires prescrites. Aussi affirmer, qu’après la
tuerie, il s’est suicidé pour échapper à la justice, je ne le crois pas un seul
instant. Dans la tête du psychotique, ce qu’il vit est pire que la prison, tant
sa souffrance psychique est intense. Dans son imaginaire halluciné, trompée,
après avoir exécuté « sa tâche programmée », il s’est sentit libéré
de son « devoir » et est allé rejoindre le monde de
« là-haut » pour sa paix éternelle.
Les relations avec la vie
réaliste, même, si est n’est pas satisfaisante sur le plan éthique et moral,
n’ont donc aucuns liens avec les perceptions du psychotique, prisonnier de son
fonctionnement interne liée à ses symptômes maladifs. La réalité et l’irréalité
sont deux mondes distincts, deux routes parallèles, qui de ce fait, n’interfèrent
pas, ne communiquent pas
Lors d’affaires identiques, c’est
toujours la même approche journalistique, celle qui s’appuie sur un explicatif
rationnel, qui ne rassure pas pour autant et culpabilise la société ; peut être
que l’irrationnel est inexplicite, incompréhensible pour ceux qui ne sont pas
plongés dedans.
Ce que me semble certain, cette
affaire est proche de celle de la tuerie de Nanterre en mars 2002, où, là
aussi, les arguments journalistiques développés mettaient en cause le
fonctionnement de la société, alors que la maladie psychique était au cœur du
drame.
La
schizo, reste encore classée dans la rubrique « folie », parce
qu’elle est une maladie incomprise et qui dérange.
Il
est temps d’être à l’écoute des jeunes lorsqu’ils sont dans un état « hors
norme » dans leurs relations sociales, de faire de la prévention
explicative aux adolescents. Halte aux massacres.
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Mise à jour le mercredi
21 juillet 2010 - * maurice.champion20@wanadoo.fr
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