Historique
de la psychiatrie.
« Traitement »
affligé aux malades.
Les hébreux.
Les hébreux apportent une conception religieuse
monothéiste, s'inscrivant en faux contre le polythéisme et la magie.
La maladie est pour eux la punition des péchés, et
les prêtres apparaissent comme des guérisseurs.
Bible. Deut. 28.28 "Yahvé te frappera de délire, d'aveuglement et
d'égarement des sens, au point que tu iras à tâtons en plein midi comme
l'aveugle va à tâtons dans les ténèbres, et tes démarches n'aboutiront pas".
La musicothérapie apparaît parmi les traitements :
David joue de la harpe à Saül agité.
Les rêves font l'objet d'interprétations.
Le Christ guérit les "possédés".
Au Moyen Age.
Pendant tout le Moyen Age chrétien et même depuis,
une perception religieuse des maladies mentales, en rapport avec les mentalités
populaires, va coexister avec une conception proprement médicale.
La première explique les troubles mentaux par une possession démoniaque,
une manifestation du péché, de l'hérésie et envoie au bûcher, la seconde
s'inscrit en opposition.
C'est l'opinion commune de la foule et de certains théologiens que de
dire des mélancoliques et des maniaques qu'ils ont le diable dans le corps, ce
que souvent les malades croient eux-mêmes et proclament. Ceux qui se fient à
ces idées vulgaires ne recherchent pas, pour le soin de leur maladie, l'aide
des médecins, mais celle des saints réputés avoir reçu de Dieu le pouvoir de
chasser les démons" (Jacques DESPARS - 1380- 1458).
Au 17 ème
siècle.
Brûlées vives, voilà le sort qui était réservé aux
personnes atteintes de schizophrénie au 17e siècle.
En effet, suite à des comportements anormaux, le
pronostic était posé sans aucun remords, sans aucune question : condamné à
mort.
Cause : sorciers, sorcières.
Raison : enrayer ce fléau.
Sous le régime de
Vichy.
Les asiles d’aliénés auraient connu une surmortalité
(40 000) morts selon la thèse de Lafont de Lyon
publiée en 1987 sous le titre "l’extermination douce". Durant
l’occupation nazie, la psychiatrie française se recommande des thèses d’Alexis
Carrel ("l’homme, cet inconnu"). qui
préconisent l’élimination des "tarés", dont font partie, bien
entendu, les malades mentaux.
L’élimination, à Sainte-Anne comme ailleurs, était
faite par sous-alimentation, jusqu’à ce que mort s’ensuive.
1952.
Le
grand tournant de la psychiatrie : vers un traitement humaniste de la
maladie.
Le premier neuroleptique fut la chlorpromazine
(molécule commercialisée sous le nom « Largactil »),
fut découvert en France
par Henri Laborit qui travaillait sur l'anesthésie.
De
nos jours.
L’Exorcisme
est encore pratiqué sur nos malades psychiques. (Ce ne sont pas des bêtes
diabolisées).
Une pratique religieuse qui laisse à croire qu’une
barrière existe en scindant deux populations distinctes : d’un coté les « fous » psychotiques et de l’autre les
personnes « saines » soumises aux forces du mal en prise avec le
diable.
NON.
La virulence de leurs symptômes révélés est
certainement le fait que le souffrant est affecté de deux maladies psychiques
concomitantes accentuant ses crises délirantes jusqu’à l’insupportable :
La schizophrénie hallucinatoire mystique et l’épilepsie
dans toute sa violence.
Il est
bon de rappeler que la schizophrénie n’immunise pas contre d’autres maladies.
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Le film : L’exorcisme d’Emilie Rose (Histoire vraie qui fut fatale à l’héroïne).
Exorcisme fatal en Roumanie.
Soeur
Irina, 23 ans, est décédé en
juin 2005, après avoir été
enchaînée sur une croix par un prêtre et quatre religieuses du monastère Tanacu, qu’elle avait intégré il y a à peine trois mois.
Selon
le certificat médico-légal, la jeune femme, bâillonnée et privée d’eau et de
nourriture pendant plusieurs jours, est morte par "asphyxie et
déshydratation".
Selon
les premiers éléments de l’enquête, soeur Irina, qui
avait rejoint le monastère il y a trois mois à peine, aurait été récemment
soignée pour schizophrénie.
Le
parquet de Vaslui a engagé des poursuites pénales contre le prêtre et les
quatre religieuses.
Verdict
de 2007 : 14 ans de prison.
Commentaire.
Ajouter
de la souffrance physique à la souffrance psychique et jusqu’à la mort.
Les
poursuites devraient être envers les chefs religieux, ces dangereux
paranoïaques.
Mais ont-ils le choix ?
Pour eux, les perceptions bénéfiques sont le fait de Dieu et les maléfiques le
fait du Diable ; réunir les deux dans une unique maladie, c’est enlever
les béquilles de la religion.
Non, nos jeunes dans cette
tourmente ne s’en sortiront pas, ni par la spiritualité, ni par la prière, ni
par des rituels, ni par des pèlerinages et autres menteries, car ils
s’enferment plus encore dans leurs croyances qui les positionnent en déni de
maladie et les rends potentiellement dangereux pour eux-mêmes et la société.
Faudra t-il encore combien de
victimes pour qu´enfin on ouvre ce dossier, que nos malades ne soient plus en
errance, que cette non-assistance ne leur laisse plus croire à leur monde fait
d´irréalités qui les conduit, bien souvent, vers des mouvements religieux, des
sectes avec leurs méthodes manipulatoires déviantes dites de psychothérapie
globale.
Cette tromperie religieuse,
c´est aussi mon combat pour que cette maladie devienne légitime et pouvoir
enfin envisager la seule approche, celle digne d´une réelle maladie psychique
compréhensible par le souffrant. Car c’est une réelle maladie, sans concession
en états d’âmes, dont l’unique voie est l’assistance par une prise en charge
médicale digne de notre société avec son suivi psychiatrique rigoureux.
çç Sommaire
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Mise à
jour le vendredi 26 février 2010 - * maurice.champion20@wanadoo.fr
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