Honte à la
justice.
La mère - âgée
de 79 ans - d'un schizophrène - 36 ans -
traduite en justice par ses voisins inquiets.
Et condamnée à
verser 1.500 euros de dommage et intérêts pour troubles de
voisinage.
A quand le suivi psychiatrique périodique pour une prise en charge éventuelle de nos malades en périodes critiques ?
A quand la prévention
explicative à tous les jeunes de ce qu’est le contenu des symptômes
hallucinatoires ?
Mettons nos schizophrènes en
état de comprendre leur souffrance, dès les premières manifestations de leur
état psychique, et d’aller se soigner en urgence, de ne pas attendre que cette
maladie dégénère et devienne irréversible ...
Jean-Didier Vincent, professeur de neurophysiologie.
« Je n’ai pas honte
de me dire humaniste.
J’en profite pour
affirmer que juger les psychotiques est un attentat contre la justice.
On ne juge pas les malades, on
les soigne. »
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En première instance.
La cour d'appel de Paris a examiné vendredi un très
délicat trouble de voisinage, avec d'un côté une vieille dame démunie
s'occupant seule de son fils schizophrène de 36 ans, de l'autre des voisins qui
se plaignent du comportement violent du malade.
Mise à jour : 21/05/2010
« En première instance, cette femme de 79 ans et son fils
ont été condamnés à payer 8.000 euros de dommages et intérêts au propriétaire
de l'immeuble voisin du leur, à titre de dédommagement pour l'installation
d'une caméra de vidéosurveillance et d'un "filet anti-pigeons" dans
la cour.
Au fil des ans et des crises, les locataires de l'immeuble
voisin se sont en effet plaints de jets de projectiles depuis l'appartement de
la vieille dame, tapage, insultes, menaces, feu de paillasson...
"Quand on connaît l'actualité avec des schizophrènes,
on comprend que les gens aient peur", a dit à l'audience devant la 2e
chambre civile de la cour d'appel une des avocates du propriétaire, Me Alexia Léveillé-Nizerolle.
"La maladie est au coeur de
cette affaire", a de son côté plaidé Me Ariane Zimra,
en demandant à la cour de ne pas condamner la vieille dame, sans autres
ressources que sa petite retraite de femme de ménage et l'allocation handicapé
de son fils.
Le jeune homme est suivi par un psychiatre, mais les
médicaments n'empêchent pas totalement les crises. Il est fréquemment
hospitalisé, parfois à la demande de sa mère, mais n'a pas trouvé de structure
en mesure de l'héberger et de lui procurer un travail adapté.
Originaire d'Espagne, d'où elle est arrivée à la fin des
années 50, la vieille dame expliquait avant l'audience qu'elle avait économisé
sou à sou pour acheter son petit appartement, tout en élevant seule son fils.
"Où allons-nous aller si je n'ai plus cet appartement, sous les
ponts?" demandait-elle.
"Quelle que soit la décision que nous prendrons, ce ne
sera pas contre vous, il ne faudra pas le vivre comme un manquement à vos
obligations de mère", lui a dit la présidente, Anne Boulanger, après avoir
demandé à la vieille dame, sourde d'oreille, de s'approcher.
"Vous êtes dans une situation très difficile",
a-t-elle ajouté, "mais nous sommes aussi tenus d'appliquer des règles de
droit".
La cour rendra sa décision le 30 juin ».
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Condamnation.
Cette femme de 80 ans s’occupe
seule de son fils schizophrène âgé de 36 ans.
Source : www.lepost.fr/article/2010/07/01/2137207_son-fils-schizophrene-fait-du-bruit-elle-est-condamnee.html
Un
fils qui depuis des années "importune" le voisinage avec des jets de
projectiles, du tapage, des insultes, des menaces, précise Le Figaro. Les
voisins ont porté plainte contre la mère et le fils.
En
première instance, la mère et son fils ont été condamnés à verser au
propriétaire de l’immeuble voisin du leur, 8.000 euros de dommages et intérêts.
Le
jugement a fait l’objet d’un appel.
Mercredi,
la cour d’appel de Paris a condamné l’octogénaire à 1.500 euros de dommage et
intérêts pour les troubles de voisinage de son fils malade.
Me
Ariane Zimra, l’avocate de la vieille dame, a indiqué
que sa cliente était très déçue de cette condamnation et qu’elle ne pourrait
pas payer cette somme. Elle n'a pour ressources que sa retraite de femme de
ménage et l’allocation handicapée de son fils. Pour l’avocate, cette décision
de justice n’est pas "cohérente", car le tribunal a reconnu que sa
cliente n'était "pas entièrement responsable" des actes de son fils,
précise encore Le Figaro.fr.
Tout
en la condamnant. L’avocate a précisé à la cour que le fils était suivi par un
psychiatre, mais que son traitement ne le mettait pas totalement à l’abri de
crises. Par ailleurs, il n’a jamais trouvé de structure spécialisée
d’hébergement ni de travail adapté.
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DEA de Droit de la
Propriété Intellectuelle (Université de Nantes).
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Mise
en ligne lundi 12 juillet 2010 - * maurice.champion20@wanadoo.fr
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