Affaire tragique : meurtre du jeune Valentin.

Affaire Stéphane Moitoiret et Noëlla Hégo.

 

15 décembre 2011.

Jugement :

www.leparisien.fr/faits-divers/meurtre-de-valentin-stephane-moitoiret-condamne-a-perpetuite-14-12-2011-1768303.php

Stéphane Moitoiret a été condamné jeudi à la perpétuité par la cour d'assises de l'Ain pour l'assassinat en 2008 du petit Valentin.

Noëlla Hégo, considérée comme l'instigatrice du crime, et jugée pour «complicité» a, quant elle, écopé d'une peine de 18 ans de prison.

 

26 juin 2011.

Source : Le Journal du Dimanche- J.P.V.

www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Stephane-Moitoiret-les-psys-divises-face-aux-routards-du-crime-342655/

 

Responsable ou irresponsable pénalement?

Depuis trois ans, le gratin des experts psychiatres se déchire autour de l’énigme Stéphane Moitoiret.

Accusé d’avoir poignardé à 44 reprises Valentin Crémault, 10 ans, le 28 juin 2008 à Lagnieu (Ain), cet homme de 42 ans a été confondu par son ADN mélangé à celui de la victime. Dix médecins ont déjà tenté de décoder l’étrange personnalité de ce marginal. Et ils pourraient être plus nombreux si la cour d’appel de Lyon décide mercredi de désigner de nouveaux experts comme le demandent ses avocats, qui tentent de lui éviter les assises. Un procès où comparaîtra sa compagne, Noëlla Hégo, 51 ans, toujours flanquée d’un chat noir tenu en laisse, jugée pour "complicité" d’assassinat. Surnommés les "routards du crime", Stéphane et Noëlla, "en mission divine", parcouraient la France à pied et à vélo.

Chargés de conclure sur le discernement de Stéphane Moitoiret au moment du crime, les psychiatres ont d’abord essayé de décoder la dynamique de ce couple né en 1987 dans un café de Pont-Sainte-Maxence (Oise). Venant de perdre un père "possédé par le diable", Stéphane Moitoiret rencontre à 17 ans Noëlla Hégo, qui lui tire les cartes. Sans formation, le jeune homme, persuadé d’être "poursuivi par des hélicoptères", emboîte le pas de cette ex-employée de banque et secrétaire comptable de Cambrai (Nord), adepte des pèlerinages.

S’autoproclamant "exorciste", le couple sillonne les routes puis s’établit dans le Nord chez la mère de Noëlla Hégo, où cette dernière accouche en 1991 d’une petite Delia Gladys Delphine. "C’est l’enfant du diable", déclare-t-elle à la sage-femme effarée. "Le couple est étrange, évoquant je ne sais quel complot international contre le bébé pour cause de voyance", raconte une soignante de l’hôpital de Cambrai. Le nouveau-né est placé. Ses parents, qui souhaitent "remettre en route l’horloge du destin", reprennent leur tour de France. "Présidente des obligations divines", "sa majesté Noëlla Hégo", comme elle signe sur les procès-verbaux de gendarmerie, soutient traiter des dossiers "pour la sauvegarde de l’humanité" et "donne beaucoup de subventions aux banques des gouvernements".

Jusqu’alors inoffensifs, ces doux-dingues s’emparent de Valentin, 5 ans, lors d’un mariage à Latillé (Vienne) le 13 août 2006. "C’est l’élu, il doit sauver le monde", assure Stéphane Moitoiret, stoppé in extremis par une amie de la famille… L’incident restera sans suite.

 

L’accusé s’estime "manipulé" et "victime d’un complot"

De passage dans l’Ain, le duo s’installe le 28 juillet 2008 à la cure de Saint-Sorlin, près de Lagnieu. Contrôlé par les gendarmes, Stéphane Moitoiret est énervé. "Il se sentait persécuté", avouera Noëlle Hégo. Lors d’une dispute, le couple évoque la fin de sa "mission", ce qui impliquait un "retour en arrière", c’est-à-dire la mort d’une personne, selon le concept délirant qu’elle a inventé. Stéphane Moitoiret s’enfonce alors seul dans la nuit avec son Laguiole et dirigera sa colère contre un inconnu de 11 ans.

"L’assassinat de cet enfant apparaît sacrificiel dans le pacte de leur relation mortifère", affirme un expert psychologue qui parle de "la toute-puissance" et de "l’emprise" de Noëlla Hégo sur son compagnon. Pour les psychiatres, cette femme à l’intelligence supérieure est certes atteinte d’une "psychose de type paraphrénique" mais reste accessible à une sanction pénale.

S’estimant "manipulé" et "victime d’un complot", Stéphane Moitoiret a lui été diagnostiqué "prépsychotique", "schizophrène paranoïde", "atteint de psychose dissociative chronique". Les deux premiers psychiatres l’ont dit "responsable", les quatre suivants "irresponsable", et les quatre derniers "responsable"… "Ces dissonances dans les expertises sont invraisemblables!", s’insurge Me Hubert Delarue, son avocat, partisan de son internement psychiatrique. "Les parents de Valentin redoutent plus que tout d’être privés d’un procès", réagit Me Jacques Frémion, l’avocat de la famille Crémault. "Je comprends leur douleur, mais mon fils n’a jamais été soigné", plaide Chantal, la mère de Stéphane Moitoiret.

"C’est la schizophrénie qui est responsable de ce malheur, pas lui."

 

La schizophrénie mystique paraphrénique dite paranoïde.

La maladie et son non-soin sont responsables mais pas seulement.

 

Les religions, lesquelles affirment que ce monde de l’au-delà existe et le font savoir comme une culture indélébile mettent le malade en position de souscrire à ses perceptions hallucinatoires.

Les dignitaires de cette irréalité, ces personnages des plus influents de ce monde illusoire reçus en apparat par les autorités civiles et politiques, sont les premiers responsables, par leurs influences représentatives, des dérives criminelles faites au nom de leurs croyances avalisées par nos malades ; parce qu’eux ne peuvent qu’y croire car ils les vivent de par leurs manifestations cérébrales comme des vérités absolues.

 

La schizophrénie mystique sans frontière est l’assise de toutes les religions de ce monde. 

Dans ce domaine, c’est tout mon combat pour faire comprendre qu’une prévention explicative est indispensable sur ce qu’est la réalité des symptômes hallucinatoires permettant ainsi aux jeunes de douter, de comprendre et d’aller consulter dans l’urgence, de ne pas être en déni de maladie et donc d’accepter un traitement psychiatrique rigoureux.

Il est temps que chacun en prenne conscience et assume sa révolution personnelle interne et ne reste pas inactif devant ce désastre en s’accommodant d’un laisser-dire, d’un laisser-faire de tous ces marchands d’un au-delà imaginaire psychotique.

 

Je rends hommage à Valentin, à toute sa famille ainsi qu’à toutes les victimes innocentes qui ont perdu l’un de leurs proches dans ses abominables crimes.

 

La schizophrénie est le combat de chaque jour, soyez participatifs pour que de telles horreurs ne se reproduisent plus.

     

04 août 2008.

Le suspect confondu par son ADN

Source : www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/08/04/01016-20080804ARTFIG00253-valentin-le-suspect-confondu-par-son-adn-.php

Et en réponse à l’article de La Nouvelle République è Pas d’amalgame entre folie et criminalité.

 

Par J.C. et C.M. (lefigaro.fr) avec AFP et AP – le 04/08/2008

 

La compagne de ce dernier pourrait, en revanche, n'être poursuivie que pour «non-dénonciation de crime».

Moins d'une semaine après le terrible meurtre du jeune Valentin, l'ADN prélevé sur les lieux du crime a parlé : «l'empreinte ADN retrouvée sur le survêtement de la victime correspond à celui de la personne interpellée et placée en garde à vue», Stéphane Moitoiret, a déclaré la ministre de la Justice, Rachida Dati, en déplacement lundi matin, dans l'Ain.

Interpellé dimanche, Stéphane Moitoiret, un marginal de 39 ans, va être mis en examen pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans avec acte de barbarie, a ajouté la Garde des Sceaux, présente à Ambérieu-en-Bugey. «L'individu encourt la réclusion criminelle à perpétuité avec une mesure de sûreté de 30 ans», a-t-elle insisté.

Selon le procureur de Bourg-en-Bresse, Jean-Pierre Gandolière, le couple n'a jusqu'à présent pas reconnu les faits lors de sa garde à vue. Il a également indiqué que la compagne de Stéphane Moitoiret, Noëlla Hego, «pourrait n'être mise en examen que pour non dénonciation de crime. Aucun témoin ne l'a vue le soir du crime à Lagnieu», a-t-il précisé.

 

Une «mission divine».

Les enquêteurs auraient été «surpris de la teneur des propos» tenus par le couple au moment de son arrestation. «Ils tiennent des propos très incohérents sur une mission divine qu'ils seraient venus effectuer (en France) depuis l'Australie (...) La femme a l'air un peu plus lucide que l'homme» ont-ils indiqué.

Cette garde à vue devrait se poursuivre jusqu'à mardi 14h10. Les deux suspects ont été transférés dans la nuit de dimanche à lundi au groupement de gendarmerie à Bourg-en-Bresse. «Quoi qu'il arrive, cet individu ne sera pas remis en liberté sans surveillance», a précisé Rachida Dati. «S'il devait être hospitalisé, il y aurait des mesures de sûreté.»

Le général de gendarmerie David Galtier a précisé qu'il cherchait désormais à faire le lien avec d'autres meurtres non élucidés dans la région, la présence de cet homme ayant été signalée dans la région dès 2006.

Selon la mère de Stéphane Moitoiret, Chantal Poiret, domiciliée dans l'Oise, son fils souffre depuis des années de «délire de persécution». «Lui et sa compagne ont dû prendre (Valentin) pour quelqu'un qui leur voulait du mal», a-t-elle déclaré à l'AFP.

Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, ont par ailleurs rencontré la famille de Valentin, pendant une demi-heure, à la mi-journée, à la mairie de Porcieu. Les deux ministres n'ont fait aucun commentaire sur la teneur de la discussion qu'elles venaient d'avoir.

 

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Ce n’est pas l’exclusion et la marginalisation qui créent le schizophrène mais l’inverse.

 

Ce que je ne doutais pas depuis le début de cette affaire tragique.

L’accusé, Stéphane Moitoiret souffrirait de "troubles psychiques de la persécution" et aurait fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.

 

Marginaux certainement; malades psychiques, oui.

Toujours cette maladie psychique classée dans la rubrique « schizophrénie » avec ses perceptions, ses hallucinations, ses troubles de la personnalité, ses débordements, ses actes criminels.

Faudra-t-il encore combien de victimes pour qu’enfin on ouvre ce dossier, que nos malades ne soient plus en errance, que cette non-assistance ne leur laisse plus croire à leur monde fait d’irréalités qui les conduit, bien souvent, vers la marginalisation et quelques fois vers des mouvements religieux, des sectes....

 

Personne n’a rien vu, ni entendu, ni compris :

Psychose de persécution, pèlerinage, mission divine, identités multiples (sosies), hébergés dans des paroisses, la purification (le grand lessivage), le crime (comme un rituel) toute la logique de cette maladie faite de perceptions hallucinatoires prolongées de délires mystiques. C’est toute cette similitude psychose et religion de vivre dans un monde fait d’irréalités qui conduit à toutes ses extrémités de dérives tragiques.

 

Mais quand y aura-t-il de la prévention?

Les religieux seraient bien inspirés d’expliquer aux jeunes leurs différences entre les relations dites «mystiques» venant de l’au-delà: contacts prophétiques, apparitions, voix intérieures d’avec les manifestations hallucinatoires psychotiques, qu’elles soient visuelles, auditives, de sensations intérieures...

A moins qu’il n’y en ait pas. Pour moi c’est certain, l’un de mes fils est dans cette identique «maladie mystique».

 

Pas de fausses solutions.

Non, nos jeunes dans cette tourmente ne s’en sortiront pas, ni par la spiritualité, ni par la prière, ni par des rituels, ni par des pèlerinages et autres menteries, car ils s’enferment encore plus dans leurs croyances qui les positionnent en déni de maladie et les rends potentiellement dangereux pour eux-mêmes et la société.

Les hallucinations psychotiques répétitives sont perçues plus vraies que la réalité et la soumission y est totale dans les phases délirantes. Démystifions cette maladie : ni dieu, ni diable, ni prophètes, ni contactés missionnés, qu’une maladie psychiatrique qui sévit depuis la nuit des temps. Psychoses/croyances même combat.

 

La schizophrénie est une réelle maladie de dysfonctionnement cérébral.

Lié à certains gènes perturbés, c’est donc une maladie d’origine héréditaire et non, comme encore trop d’articles laissent à penser, l’éducation parentale qui doit-être mise en cause. La traiter, sans concession en états d’âmes, dont l’unique voie est l’assistance par une prise en charge médicale digne de notre société avec son suivi psychiatrique rigoureux.

 

Les réactions dans les forums.

Certainement, quelques-uns iront de leur couplet arriériste, digne d’un passéisme moyenâgeux, montreront du doigt les familles jugées responsables de cet état de fait, classeront nos enfants « fous », les relégueront en asile avec enfermement à vie.

Sachez que si intolérable soient leurs méfaits, la prison n’est pas un lieu de soins et laisser nos malades en errance, c’est une non-assistance à personnes en danger. Nos psychotiques sont dans leurs prisons virtuelles, en souffrance, vous ne réglerez pas le problème en y ajoutant des barreaux.

 

L’irréparable : La victime et les familles.

Dans ce drame qui affecte familles, je ne peux que répéter ce j’ai écrit au sujet de l’affaire de Pau : « La douleur et la souffrance ne sont pas collectives, elles sont certainement partageables, mais elles sont toujours individuelles et je n’ai pas de mots à crier devant cette injustice qui vous accable, vous les familles et les proches des victimes. »

 

Plus jamais çà. Halte a ce massacre de victimes innocentes, de familles brisées par ces drames insoutenables.

Pour que de tels actes ne se reproduisent plus.

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Mise à jour le vendredi 16 décembre 2011 - * maurice.champion20@wanadoo.fr *