Jehanne - Jeanne d’Arc a marqué l’Histoire de cent ans.
Héroïne héroïque.
Jeanne d’Arc, en 1430, fut entre autres choses accusée d’avoir utilisé des drogues à base de plantes de sorcières, y compris du cannabis, pour entendre des voix. Les gens du peuple qui osaient ne pas se soumettre à ces lois pouvaient, dans certains cas, être punis de mort.
Quiconque se servait de chanvre pour communiquer, pour soigner ou dans un autre but était aussitôt étiqueté comme "sorcier".
Source : www.cannabizz.com/cannabis/religion.php
Sites dédiés à Jeanne d’Arc
Son musée de Rouen è Document de 1825 numérisé è L’encyclopédie libre - Wikipédia è Zetetique : Une fausse démystification è
Qui était Jeanne d’Arc - 1000 questions è Un mythe s’effondre - Fluctuat è Ni bergère, ni pucelle - AFP è Et aussi sur ARTE è
Charles VI : 1366-1422
Isabeau de Bavière : 1371-1435 - Louis d'Orléans : 1372-1407 - Charles VII : 1403-1461 - Jeanne d'Arc : 1412-1431
Célébrités et schizophrènes sont aussi très compatibles.
Ce qui m’est certain : entendre des voix, de jour, c’est être en psychose hallucinatoire ; ce qui ne met pas en cause l’action de notre héroïne nationale.
Une histoire de famille.
Jeanne d'Arc, la plus vénérée de notre histoire, a perçu des voix lui intimant des ordres précis.
Quel âge avait-elle? A l'âge généralement requis de tous ceux ou celles en emprise de phénomènes hallucinatoires.
De bonne foi, elle n'est pas allée chez un psychiatre demander un neuroleptique, mais à Reims, une très belle ville. Elle y a accompagné un sacré Roi, le VIIème des Charles.
Sa vie, de mature précocité, dans son parcours hors pair et brisée par ses pairs dans sa juste vingtième année.
Il est supposé que Jeanne était très certainement la fille de Louis d'Orléans -frère du Roi Charles VI- et de la Reine Elisabeth de Bavière (Isabeau), sa belle-sœur. Ce qui explique qu'elle avait reçu une éducation digne de son rang, qu'elle savait monter à cheval et manier les armes.
Il est reconnu que le Roi Charles VI était atteint de schizophrénie d'où la piste génétique héréditaire psychique de Jeanne n'est pas à exclure.
Il est clair de remarquer qu'un message venu de l'au-delà n'aurait aucunement signifié à Jeanne d'Arc de placer son demi-frère Roi sur le trône, mais d'aller de l'avant en créant une république ; ou bien encore l'Europe unie.
Bien des morts et des souffrances auraient été épargnés, le grand saut sans révolution, ni guerres.
Pas étonnant de reconnaître son demi-frère …
www.aquadesign.be/calendrier/jeanne-d-arc-chinon,145.html
« Le 25 février 1429 à Chinon, dissimulé parmi ses courtisans Jeanne d'Arc reconnaît le roi Charles VII. »
Autre hypothèse : son demi-frère aussi.
Certains romanciers verront aussi en Jeanne d'Arc, une fille cachée d'Odette, du même coup demi-sœur de Charles VII de France.
Charles VI de France, dit Charles le Bien-Aimé, puis Charles le Fol,eut comme maîtresse Odette de Champdivers qui lui donna une fille qui fut légitimée, Marguerite de Valois, connue sous le nom de demoiselle de Belleville.
L’hypothèse que Jeanne d’Arc eut été leur seconde fille cachée et sachant que Charles VI était schizophrène(1), Jeanne d’Arc aussi, par hérédité, aurait été dans cette même « maladie » dont les voix en sont les symptômes auditifs.
Etre Née en 1408- et non pas en 1411- me semble plus vraisemblable. Ses perceptions auditives révélées auraient eu lieu à l’âge de 19ans – et non à 16ans- ce qui la place dans la moyenne majoritaire des perceptions traumatisantes. Bien que beaucoup de jeunes, dont mon fils, ont eu leurs premières manifestations très jeunes, mais non formalisées au sens psychiatrique. Aussi ce recul de 3ans me semble plus approprié, en âge mature, pour être la combattante et la meneuse guerrière qu’elle a été.
(1) Lors de son séjour en Bretagne, en phase de crise délirante, il tua plusieurs de ses assistants.
Jeanne a-t-elle existé ?
Par Roger Lepeix (Texte global extrait du site «La libre pensée de la Loire Atlantique») è
Une jeune paysanne de la Meuse avec ses blancs moutons ou bien une jeune fille de sang « royal » placée en Champagne ?
Concernant Jeanne d'Arc, il est clair que la version officielle que nous avons tous entendue à l'école primaire ne tient pas debout.
Mais on peut dire qu'il y a légende et histoire même si les films réalisés brodent sur la légende et non sur l'histoire.
Jeanne d'Arc est un personnage dont tout le monde voudrait s'approprier l'héritage, même nous, libres penseurs, qui avons publié en 1927 une brochure la cataloguant parmi les illustres martyres de l'Eglise.
Le panorama est très vaste autour du personnage pour la présenter comme martyre de l'Eglise et précurseur de la nation française. En fait, il faudrait beaucoup de temps et une méthodologie historique pour fournir une vue générale du personnage dans son époque. C'est pourquoi je me contenterai seulement de fournir quelques pistes de recherche.
La version " orthodoxe ".
Selon la version " orthodoxe ", Jeanne d'Arc est née en 1411 ou 1412, à Domrémy en Lorraine. C'était une bergère inculte qui gardait des moutons et qui entendit les voix de plusieurs " Saintes " lui demandant de bouter les Anglais hors du royaume de France. Elle a donc galopé durant 600 kilomètres jusqu'à Chinon, reconnu le Roi de France qu'elle ne connaissait pas, l'a convaincu qu'elle était l'envoyée divine pour délivrer Orléans. A la tête d'une armée, elle a libéré Orléans et permis le couronnement du Roi de France à Reims. Elle a ensuite été prise à Compiègne par les Bourguignons qui l'ont livrée aux Anglais lesquels l'ont brûlée vive à Rouen.
Dans tout cela, il y a très peu de choses vraies.
Selon les sources historiques " non orthodoxes ", Jeanne est née en 1407 et non en 1411 et pas à Domrémy qui d'ailleurs n'était pas en Lorraine (alors germanique). L'Eglise a admis que les " Saintes " n'ont pas existé. Il n'y avait pas de bergères au XVème siècle en Lorraine, la surveillance des troupeaux étant faite par des bergers professionnels. Une jeune paysanne d'alors n'aurait jamais pu traverser la moitié de la France à cheval. Inculte, elle n'aurait pu reconnaître le Roi de France, ni parler le français de la Cour. De même, elle aurait été incapable de mener une armée comme Jeanne le fit. Toutes les biographies ont démontré cela.
L'état des recherches.
Par contre les recherches menées depuis une soixantaine d'années ont permis d'établir une autre version, plus vraisemblable, concernant ce personnage exceptionnel :
Jeanne est une jeune femme de 21 ans. Elle habite Domrémy dans la famille d'Arc qui est de petite noblesse. Elle connaît le français et le parle très bien et sait peut-être même l'écrire. Elle sait monter à cheval et se battre. Elle a " rompu les lances " notamment à Chinon avec le duc d'Alençon. Elle a des connaissances approfondies en stratégie militaire, sait disposer des bombardes et autres engins. Pourquoi ?
Le contexte politique.
Dans les minutes du procès de réhabilitation de 1456, on trouve autour d'elle une responsable des Clarisses et des gens de la maison d'Orléans, toutes personnes de la même mouvance. Jeanne ne s'est jamais appelée " d'Arc ". En fait elle n'a pas de nom de famille. On l'appelle d'abord la pucelle, puis Jeanne d'Orléans. A Chinon, elle porte les armoiries d'Orléans et a pour objectif, non de bouter les Anglais hors de France, mais de délivrer Charles d'Orléans, prisonnier des Anglais, puis de libérer Orléans assiégée et de faire sacrer Charles VII à Reims. Autant d'objectifs qui sont ceux de la maison d'Orléans.
Dans cette maison, Charles est prisonnier des Anglais. Son cousin Charles VI, roi de France, est devenu fou. Il est marié à Isabeau de Bavière qui eut 12 enfants, dont les derniers en l'absence de son époux. Les premiers enfants - ceux de Charles VI - sont morts. A partir du 7ème enfant, la paternité devient douteuse. Isabeau habite alors chez le frère de Charles VI, Louis d'Orléans, et leur liaison est manifeste. C'est ainsi que la paternité de Charles VII, et même éventuellement celle de Catherine, femme d'Henry V d'Angleterre, est incertaine.
Il est avéré qu'en janvier 1408, la dame d'Arc accouche sans être enceinte, que la veille de cet accouchement des cavaliers sont arrivés avec un enfant, qu'Isabeau de Bavière avait pour sa part accouché en novembre 1407, mais que cet enfant a disparu tandis que Louis d'Orléans est assassiné 10 jours plus tard. Il apparaît que, dans cette situation de danger, on met la fille adultérine d'Isabeau et de Louis en sécurité.
La guerre de succession.
Reste le sens historique de cette opération politique. A la cour royale, tout le monde est plus ou moins de la même famille. Tous parlent français mais chacun a des ambitions différentes sur les territoires de la famille. En France, il y a Charles VI et Isabeau de Bavière et en Angleterre Henry V et Catherine. En 1420, par le traité de Troyes, décision est prise de n'avoir qu'un roi unique sur les 2 pays, qui garderont toutefois une administration séparée. On prévoit que lorsque Charles VI mourra, Henry V régnera comme roi de France ET d'Angleterre. Mais en 1422, Charles VI meurt et Henry V aussi. Or Henry VI est trop petit pour être roi. Le traité de Troyes est de fait suspendu en l'air.
Charles VII, fils supposé de Charles VI, se dispose pour le trône, conseillé par la tête politique de l'époque, sa belle-mère Yolande d'Anjou, reine de Sicile. Or Charles est à ce moment-là prisonnier des Anglais qui vont contester la paternité de Charles VII, le déclarer incapable de diriger, et s'allier aux Bourguignons pour lui prendre sa couronne. Yolande d'Anjou se demande comment faire pour se libérer les Anglais, et d'abord comment galvaniser les armées françaises alors composées de mercenaires qui ont déjà bénéficié des nombreuses prébendes et rapines de la guerre de Cent Ans. Elle monte alors la légende de la bergère inspirée par Dieu, Jeanne étant alors grande, instruite et prête à servir la France.
Cette légende sera mise en forme et pérennisée lors du procès en réhabilitation de 1456. Mais dès Février 1429 (avant la rencontre de Chinon, il y a des rumeurs : Dieu aurait envoyé une jeune pucelle qui, avec l'étendard divin, va aider les Orléans à reprendre leurs terres. L'opération est montée. Jeanne part en guerre, délivre Orléans, Tours et d'autres villes. Charles VII est couronné roi à Reims.
L'intérêt historique de l'affaire.
Il ne faut pas tomber dans le message divin ou le fantasme religieux. Cette histoire a une vraisemblance historique. Les minutes du procès de Rouen contredisent la version orthodoxe. Selon celle-ci, une bergère a été condamnée par l'Eglise. Or, l'évêque Cauchon, qui connaît bien le droit ne cesse de faire des violations répétées dans la procédure du procès. Il n'y a pas de compte-rendu officiel. L'accusée n'est pas enfermée, comme cela aurait dû être, dans une prison ecclésiastique mais dans un château et elle n'est pas torturée. Tout ceci tend à prouver l'appartenance de Jeanne à la maison royale. Le bûcher est alors un spectacle public destiné à terroriser les populations pour les soumettre à l'Eglise. La troupe renvoie la population dans ses habitations, les volets doivent être fermés, la condamnée arrive encagoulée, l'exécution est bâclée, sans discours ni sévices. Personne n'a vu qui a été réellement brûlé et tout donne à penser qu'on a mis quelqu'un d'autre à la place de Jeanne. Sa disparition arrange tout le monde. Elle n'est plus là pour parler et cela soulage les Anglais, qui ont eu raison contre une relapse excommuniée, et Charles VII que sa sœur a couronné. Le bilan est globalement positif.
Jeanne réapparaît toutefois en 1446 dans son village où elle retrouve ses frères. Elle retourne à Orléans où elle rencontre des gens et le roi, au vu et au su de tout le monde. Des traces administratives existent à Orléans d'une rente versée à sa mère jusqu'en 1451, et à " la mère de feue Jeanne " à compter de 1446. Ce qui permet de penser que Jeanne est morte à ce moment-là. On a retrouvé son contrat de mariage avec Robert des Armoises en 1436. On sait que, sans enfants, elle a quitté le foyer conjugal pour guerroyer avec Gilles de Rais contre les écorcheurs (des mercenaires démobilisés) et qu'elle a été blessée en 1439. Elle revient alors à Orléans, puis retourne auprès de son époux au Château de Jaulny. Sa tombe a été retrouvée à Pulligny sur Madon, près d'Autrey en Meurthe et Moselle, mais l'évêque du lieu en a interdit la fouille.
En conclusion.
Il faut s'attarder sur le rôle de l'Eglise dans cette affaire.
Elle a interdit la fouille de la tombe qui pourrait lever le dernier doute. On pense que le Vatican conserve des documents qui permettraient d'établir la véritable identité de Jeanne. Un intellectuel catholique, Mr Schneider, a retrouvé en 1935 dans les archives du Vatican le " Livre de Poitiers ", dossier original du procès de Poitiers de 1429, mais a été contraint au silence par le Vatican. Il a tenu parole, mais avant de mourir il a révélé des choses. L'Eglise a fait disparaître le Livre de Poitiers, de même que la plupart des documents concernant Jeanne : lettres, contrat de mariage, objets du procès de Rouen. L'Eglise n'a probablement pas trop intérêt à ce que ces documents soient rendus publics. Une pression est faite sur les historiens pour qu'ils restent dans le cadre de la version orthodoxe, surtout après la canonisation de Jeanne.
L'attitude de l'Eglise est à mettre en relation avec le rapport Debray sur le fait religieux à l'école, c'est-à-dire la nécessité de maintenir l'ordre.
Ceci impose que les référentiels idéologiques jouent pleinement leur rôle, via l'Eglise catholique si possible, à défaut par l'Etat et l'école laïque publique remodelée du point de vue catholique. Il est un fait qu'il n'y a aucune initiative gouvernementale prise pour engager une véritable recherche sur l'identité de Jeanne d'Arc.
De Roger Lepeix - 2005
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