Acquitté de meurtre pour cause
de schizophrénie.
Canada
– Cyberpresse – Par Christiane Desjardins - Publié le 28 mars 2009
Dans un délire paranoïde, Riche Cortel Casimir, 21 ans, a poignardé à mort Franky Dure, un père de famille de 34 ans, le 25 octobre
dernier à Rivière-des-Prairies. Hier, Casimir avait le regard fixe et vide quand
il a été acquitté de ce crime pour cause de maladie mentale.
Casimir souffre manifestement de schizophrénie paranoïde, ont
conclu les experts de l'Institut Philippe-Pinel, où il est détenu depuis son
arrestation. En plein délire, il ne pouvait distinguer le bien du mal au moment
des faits. Vu son jeune âge, aucun diagnostic n'avait encore été posé à ce
moment, mais sa famille s'était rendu compte que quelque chose clochait et
l'avait envoyé consulter un médecin généraliste quelques mois avant le drame.
Quoi qu'il en soit, hier, les avocats des deux parties, Me Sonia
Lebel pour la Couronne et Me Julien Archambault pour la défense, s'entendaient
pour dire qu'il ne pouvait y avoir de procès. La juge France Charbonneau a
donné son aval et acquitté M. Casimir. Il restera incarcéré en institution
psychiatrique jusqu'à ce qu'on juge qu'il ne représente plus un danger pour la
société. La victime dans cette affaire a été tuée sans la moindre raison, parce
que M. Casimir entendait des voix et se croyait menacé.
Le soir du 25 octobre 2008, Franky Dure
était allé rendre visite à un ami, frère de l'accusé, au 12325, rue
André-Michaux, à Rivière-des-Prairies. C'est en sortant de cette maison, vers
22h, alors qu'il se trouvait sur le trottoir, que M. Dure a été poignardé à
plusieurs reprises par M. Casimir. Ce dernier a ensuite poursuivi son chemin.
Un peu plus tard, alors que les policiers étaient sur les lieux, M. Casimir est
revenu et a traversé les cordons policiers. Il a été arrêté à ce moment. Le
jeune homme a fait valoir que des voix lui avaient ordonné de se débarrasser de
son manteau. Ce dernier a été retrouvé peu après, et il avait des taches de
sang.
Jugement
d’un schizophrène pour ses actes.
Expertise et
contre-expertise : un tribunal peut-il statuer sur ce qu’est le contenu de
l’irréalité ?
Chez un schizophrène en phase
aiguë de la maladie, toutes ses fonctions cérébrales sont perturbées et la
personne n´agit plus normalement.
Etre
schizophrène, c’est
« fonctionner » en totale irréalité.
L’irréalité
est une autre dimension dans toute sa démesure ; elle est impalpable pour une personne « normée ».
Concrètement
cet exemple inexplicable de ce délire le plus partagé : « Un
Saint-Esprit et une vierge qui ont créés un Homme qui va sauver le monde ».
Réalité où irréalité ? Un tribunal
pourrait-il statuer ?
Juger
un schizophrène pour ses actes -soient-ils des plus abominables-, c´est de même
nature que de vous rendre responsable de vos actions dans
vos rêves et cauchemars de nuit.
Un
malade psychique doit être pris en charge et donc soigné ; et pas en errance dans la nature avec ses
délires pour seuls repères.
Pour
éviter que l´intolérable ne se reproduise, la prévention ainsi que la prise en
charge psychiatrique sont les deux outils indispensables.
ç
Retour – Fille et Mère è
lmlmlml
Page de mon site : http://champion20.monsite.orange.fr
Mise à
jour le lundi 19 juillet 2010 - * maurice.champion20@wanadoo.fr
*