L’actualité tragique.

Jusqu’à l’horreur.

Jean-Didier Vincent, professeur de neurophysiologie : « Je n´ai pas honte de me dire humaniste.J´en profite pour affirmer que juger les psychotiques est un attentat contre la justice.On ne juge pas les malades, on les soigne. »

http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20101211152502AArFDQJ

Dans les sociétés premières, la folie, présente souvent un caractère sacré - ou tout au moins magique- le fou est celui que les Dieux ont choisi.

Il devient donc tabou, intouchable.

La folie désigne, en langage populaire, l'état d'une personne dont le discours et/ou les actions et le comportement ne semblent avoir aucun sens pour l'observateur.

C'était bien le cas de Jésus, personne ne comprenait vraiment ce qu'il disait et donc le jugement d'Hérode était le bon.

Lors des trois procès de Jésus, Hérode est le seul à se montrer humain.

De Jésus, il dit: "C'est un fou et il n'a pas à être jugé."

Le 14 décembre 2007 : Non-lieu psychiatrique.

< Article du journal LIBERATION >

Source actualité « Orange »

Le non-lieu "psychiatrique" prononcé en faveur de Romain Dupuy, auteur d'un double meurtre à l'hôpital psychiatrique de Pau en 2004, a été confirmé vendredi par la cour d'appel de cette ville, trois ans presque jour pour jour après le drame.

Chantal Klimaszewski et Lucette Gariod, infirmière et aide-soignante de l'hôpital psychiatrique de Pau, y avaient été tuées à l'arme blanche, l'une d'entre elles ayant été décapitée, alors qu'elles assuraient une garde dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004.

Les juges de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Pau ont suivi l'avocat général qui avait requis la confirmation du non-lieu, exprimant sa conviction que le "discernement" de Romain Dupuy était "aboli" au moment des faits.

"C'est une décision très dure pour les familles des victimes, qui implique que la justice ne sera pas rendue", a estimé Me Yves Darmendrail, l'un de leurs avocats, dénonçant une situation "difficile à admettre, difficile à vivre". Il a évoqué un éventuel pourvoi en cassation, jugé "techniquement délicat".

Au terme d'une longue instruction et au vu de multiples expertises psychiatriques, le juge d'instruction de Pau avait prononcé un non-lieu le 28 août dernier, provoquant l'indignation des familles des victimes qui voyaient le meurtrier échapper à un procès en cour d'assises.

Les avocats des parties civiles avaient immédiatement fait appel du non-lieu, et obtenu que Romain Dupuy comparaisse pour s'expliquer, en audience publique, grâce à un avis médical favorable de l'établissement psychiatrique où il est hospitalisé d'office à Cadillac (Gironde).

Au cours de sa longue audition, le 7 novembre, le jeune homme de 24 ans avait relaté, avec précision et sans émotion apparente, les circonstances qui l'avaient conduit au meurtre des deux infirmières et les visions "délirantes" qui l'avaient habité le soir du drame.

Les psychiatres s'étaient ensuite relayés à la barre pour livrer leur analyse du degré de responsabilité de Romain Dupuy, la majorité d'entre eux estimant que la "schizophrénie paranoïde" du meurtrier avait "aboli" son discernement au moment de son "passage à l'acte", justifiant ainsi le non-lieu.

Un seul expert, Jean-Claude Chanseau, s'était clairement opposé à cette thèse estimant que l'état mental du meurtrier n'empêchait pas qu'il ait eu une part de lucidité au moment de ses actes criminels. Cette conclusion, si elle avait été retenue par les juges, aurait conduit Romain Dupuy devant une cour d'assises.

Cette décision intervient au moment où un débat s'est engagé en France, à l'initiative du président de la République Nicolas Sarkozy, sur une évolution de la législation relative à la responsabilité pénale des malades mentaux.

Dans une allusion à ce débat, l'avocat général avait souligné, à l'adresse des familles des victimes présentes lors de l'audience en appel, qu'un non-lieu "ce n'est pas +circulez il n'y a rien à voir+", et que la "responsabilité civile" du meurtrier "existe bel et bien".

La presse du 19 octobre 2006.

La personne présumée être « le meurtrier de l’hôpital de Pau » sera-t-elle jugée ?

Certains journaux suggèrent que le « meurtrier de l’hôpital psychiatrique de Pau en décembre 2004 » ne sera pas jugé pour la raison qu’une troisième expertise psychiatrique menée par trois experts, a conclu à « l’abolition du discernement » de la personne suspectée être l’auteur « des faits ». Rappelons à cette occasion que ce ne sont pas aux experts, mais à la justice que la loi actuelle défère le pouvoir de juger, d’acquitter, de condamner, ou de ne pas juger, en ordonnant un « non-lieu » en application de l’article Ier (122-1) du chapitre II du titre II du Code Pénal actuellement en vigueur:

« N'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuro-psychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes ». Mais elle « demeure punissable » si son « discernement » a seulement été «  altéré » ou le « contrôle de ses actes » «  entravé ».

Il me serait impardonnable ne pas inclure cette réalité psychiatrique dans mon site, d’autant plus que mon fils est aussi dans cette variante de la maladie : la schizophrénie paranoïde ; celle d’être en perception psychotique auditive et visuelle.

La seule manière d’aborder l’inexplicable, le tragique insoutenable est de comprendre dans quel univers fonctionne le psychotique soumis à ses hallucinations.

Le psychotique ne doute pas un seul instant de l’origine de ses perceptions.

Toujours la même analyse :

Qui parle ? Dieu lui parle et lui donne ses ordres.

Qui montre ? Le diable persécuteur envoie sur terre ses messagers que sont les personnes qui l’entourent, le cernent, le persécutent sans cesse, jours après jours, années après années. Une pression psychique insoutenable.

C’est cette guerre intériorisée, la confrontation exclusive et sans discernement, celle du bien et du mal, des bons et des méchants, comme le sont, à l’identique représentation, les codes religieux, ceux qui imprègnent le cérébral de nos souffrants.

C’est cela l’univers du psychotique, tout ce monde fait d’irréalités allant jusqu’à son extrême qu’est sa mission de combattre les démons, les ennemis de Dieu. En homme désigné, il peut et est allé jusqu’à l’extrême...

Cette logique, sa logique où la puisse-t-il, là est la vraie question.

Bien sûr dans ses délires d’imagination totalement mystiques.

Notre culture, celle où l’on nous fait croire que des personnes vénérées par les religions sont en communication avec l’au-delà, avec Dieu. Les prophètes et leurs apôtres, ceux qui abreuvent toutes les littératures des livres directifs dits « saints ». Nos vénérés dont particulièrement notre héroïque, Jeanne d’Arc, qui après avoir entendu des voix, par ses certitudes a entraîné des armés à combattre nos ennemis, les anglais, ceux qui avaient le même Dieu que nous...

Voilà ce qui anime les certitudes de nos enfants en mal psychiatrique et pouvant aller jusqu’à l’extrême dangerosité.

Les religions ne créent pas nos schizophrènes, ce sont les schizophrènes qui affirment les croyances et les religions. Mais les prêcheurs de ses irréalités religieuses sont les miroirs qui viennent asseoir et faire souscrire à nos psychotiques leur vérité immuable et totalitaire.

Vous pouvez rejeter ma démonstration, celle que je constate et que j’ai comprise, avec 20 années de recul, par mon fils dans cette droite ligne intangible. Je vous mets alors au défi de citer une seule autre manifestation qui soit à la fois l’œuvre présumée de l’au-delà et également les symptômes d’une maladie.

Il est temps de ne plus vous mettre à genoux devant ceux qui vous affirment qu’une vierge a pu créer un enfant avec un Saint-Esprit ; c’est un délire mystique psychotique. Il est temps de comprendre que celui que l’on nomme « Jésus-Christ » est, comme tout homme, le fils de ses parents, bien éclairé par sa psychose plus vraie que nature.

Halte à toutes ces manipulations mentales qui font le lit de la violence psychiatre de nos enfants.

Il est temps de vous mettre debout, de ne plus vénérer cette maladie extrémiste, de nous aider, nous parents ainsi que le personnel hospitalier, de nous donner le pouvoir de communiquer à nos enfants le doute sur leurs perceptions.

Un doute, une avancée pour que l’intolérable ne se reproduise plus.

Je rends hommage à celles qui en ont perdu la vie dans une horreur insoutenable, à tout le personnel hospitalier qui œuvre dans des conditions difficiles.

La douleur et la souffrance ne sont pas collectives, elles sont certainement partageables, mais elles sont toujours individuelles et je n’ai pas de mots à crier devant cette injustice qui vous accable, vous les familles et les proches des victimes.

Communiqué de presse de l’association Schizo-Oui è

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