Recherche.

Altérations épigénétiques.

On naît schizophrène, on ne le devient pas è

 

Avril 2012.

Gènes et cerveau.

Avancements remarquables grâce au crowd-sourcing.

è http://www.psychomedia.qc.ca/sante-mentale/2012-04-16/decouverte-de-genes-lies-au-fonctionnement-cerebral

 

La plus grande étude internationale sur le cerveau à date, publiée dans la revue Nature Genetics, a identifié des variations génétiques liées à l'intelligence, la mémoire et les risques de diverses maladies cérébrales dont la maladie d'Alzheimer.

Le projet ENIGMA (pour Enhancing Neuro Imaging Genetics through Meta-Analysis), dirigé par l'équipe du Pr Paul Thompson du Laboratory of Neuro Imaging de Université de Californie à Los Angeles et des chercheurs d'Australie et des Pays-Bas, a recruté plus de 200 chercheurs de 100 centres dans le monde.

Ces derniers ont mis en commun les données concernant les images cérébrales par résonance magnétique (IRM) et l'analyse du génome de 21 151 personnes en santé afin d'identifier des variations héréditaires spécifiques liées au volume global du cerveau et de régions spécifiques. L'atrophie cérébrale est un marqueur de la maladie d'Alzheimer et de la démence ainsi que de troubles mentaux tels que la schizophrénie et le trouble bipolaire.

 

"Ce qui est vraiment nouveau ici est le mouvement vers l'externalisation ouverte (crowd-sourcing) de la recherche sur le cerveau", dit Paul Thompson. Les recherches dans ce domaine doivent évoluer vers les très grandes collaborations car de grands échantillons de personnes sont nécessaires afin que des liens entre gènes et structures du cerveau soient mis en lumière.

Quand les travaux de l'équipe ont été complétés, le groupe a appris qu'un autre consortium, dirigé par des chercheurs de l'université de Boston, faisaient une analyse similaire avec son propre grand groupe, rapporte le New York Times.

Les deux équipes ont notamment deux résultats en commun, relève le journal : un gène qui est fortement corrélé au volume global du cerveau et un autre qui est corrélé au taux d'atrophie, avec l'âge, de l'hippocampe, une structure qui joue un rôle important pour la mémoire.

Pour ce qui est du gène lié au volume global du cerveau, deux variations sont réparties à peu près également dans la population. Dans une étude indépendante, les chercheurs dirigeant l'équipe d'Australie, Nick Martin et Margaret Wright, ont montré que le volume cérébral est en corrélation avec le quotient intellectuel (Q.I), une mesure de l'intelligence.

Ces résultats sont des moyennes, prend soin de rappeler la journaliste du New York Times, ce qui signifie qu'ils sont valables pour un groupe mais ne disent rien d'une personne en particulier, certaines personnes très intelligentes ayant ces cerveaux relativement peu volumineux.

Il a également été constaté qu'environ 10% de la population portent une variante qui est en corrélation avec un rythme légèrement accéléré d'atrophie de l'hippocampe. Une atrophie prononcée de cette région étant liée à la démence, un lien entre ce gène et la démence est donc suspecté.

L'établissement de liens entre gènes et caractéristiques cérébrales ouvre des voies de recherche sur les mécanismes physiologiques qui sous-tendent diverses maladies.

Ces résultats, souligne Thompson, représentent davantage un début qu'un aboutissement et ils illustrent ce qu'il faudra pour obtenir de réelles avancées des connaissances : "partagez vos résultats, mettez tout en commun" et "ce n'est pas la façon dont les chercheurs travaillent habituellement".

 

 

Décembre 2011.

Découverte d’une cause épigénétique et traitement à la clé.

Actualité publiée hier Translational Psychiatry

Source: Nature- Translational Psychiatry

 

SANTELOG : Cette actualité a été publiée le 30/12/2011 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.

èwww.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-schizophrenie-decouverte-d-une-cause-epigenetique-et-grand-espoir-de-traitement_7203_lirelasuite.htm

 

Ce sont les chercheurs du Scripps Research Institute (La Jolla) qui viennent de découvrir cette malformation de l'ADN, trop étroitement enroulé dans certaines cellules du cerveau, chez les sujets schizophrènes. Ces résultats, publiés dans la revue Translational Psychiatry du groupe Nature, suggèrent aussi que certains médicaments déjà en développement pour d'autres maladies pourraient offrir de un espoir pour le traitement de la schizophrénie.

 

Cette recherche montre que le déficit identifié est particulièrement prononcé chez les jeunes, ce qui signifie qu’un traitement précoce pourrait être plus efficace pour minimiser, voire inverser les symptômes de la schizophrénie, tels que les hallucinations, les délires, les troubles émotionnels …

Le Professeur Elizabeth Thomas, le neuroscientifique qui a dirigé l'étude explique que les essais cliniques de traitements déjà en cours de développement pourraient bénéficier d’une procédure accélérée. Sa recherche est dans la lignée de précédentes études suggérant que des changements au niveau cellulaire jouent un rôle important dans la maladie. Ces effets dits épigénétiques modifient la fonction des gènes sans changer le code ADN.

 

Au centre de la recherche épigénétique, les histones.

Ce sont des protéines qui s’enroulent autour de l'ADN, mais lorsque les histones sont acétylées, des portions d'ADN sont exposées, permettant les gènes de fonctionner. Les complexes histones-ADN, appelés chromatines (voir visuel), sont en constante évolution, ne permettant pas d’identifier de  bonnes ou mauvaises configurations. Tout est une question d’équilibre, explique la scientifique et un déséquilibre peut causer ou aggraver une maladie. Mais, si certaines portions de gènes restent bloquées en raison d’absence d’acétylation des histones, alors les gènes peuvent être « éteints ». De nombreuses recherches ont montré qu’une acétylation altérée peut être un facteur clé de troubles neurodégénératifs comme la maladie de Huntington et la maladie de Parkinson.

 

Un manque d’acétylation des histones bloque l'expression de certains gènes :

Le Pr. Thomas avait déjà étudié le rôle de l'acétylation des histones dans la maladie de Huntington et s’est demandé si des mécanismes similaires existaient dans la schizophrénie. Les chercheurs ont travaillé sur des échantillons de cerveaux post mortem de schizophrènes, sont parvenus à maintenir les interactions ADN-histones post mortem et ont pu étudier les altérations des histones. Comparé à des cerveaux sains, les échantillons des cerveaux de sujets schizophrènes montrent des niveaux inférieurs d’acétylation des histones dans certaines parties qui bloquent l'expression des gènes. Chez les sujets jeunes atteints de schizophrénie, cette constatation est beaucoup plus prononcée.

 

Les chercheurs doivent donc trouver « le moyen » de rétablir cette acétylation :

Sur la base des résultats plus prononcés sur les jeunes cerveaux, le traitement par inhibiteurs d'histone déacétylase (HDAC) pourrait bien se révéler adapté. Alors que les médicaments actuels de la schizophrénie ne traitent que certains symptômes, les HDAC pourraient traiter efficacement une des causes de la maladie.

 

Un traitement qui pourrait également, selon les chercheurs, s’avérer également efficace pour certains déficits cognitifs qui affectent les personnes âgées qui ont en commun, avec la schizophrénie, ces anomalies du cerveau.

A voir aussi : La schizophrénie liée à des altérations épigénétiques.

http://fr.news.yahoo.com/schizophr%C3%A9nie-li%C3%A9e-%C3%A0-alt%C3%A9rations-%C3%A9pig%C3%A9n%C3%A9tiques-041930917.htmlè

 

ç Sommaire  - La schizophrénie è

lmlmlml

Page de mon site : http://champion20.monsite-orange.fr

Mise à jour le mardi 17 avril 2012 - * maurice.champion20@wanadoo.fr *