Les schizophrénies.
Classification et statistiques.
En France c’est 8.000à 10.000 cas nouveaux chaque
année : il est temps de faire de la prévention.
è Lexique des sigles
de l’organisation de santé et des structures.
è Dix questions avec
ses réponses.
Statistiques :
valeurs constantes quel que soit le lieu géographique de ce monde.
1 % de la
population, est en réelle maladie à la suite de leur décompensation
(vulnérabilité/stress).
4 % de la
population ont une « forte vulnérabilité » de prédisposition
caractérisée : fonctionnement schizophrène sans le savoir
(non-décompensés).
20% en
attirance et adhésion forte à ce qui touche l’irréalité : niveau de
sérotonine important.
La plupart des «vrais» croyants se trouvent dans
ces 25%.
Un
fonctionnement cérébral dont la cause est l’héritage de gênes altérées ;
les désorganisateurs de la neurotransmission par excès de sérotonine.
Essayer de convaincre les personnes dont la
sérotonine et la dopamine sont dans la normalité devient donc totalement
inutile, elles ne peuvent croire aux délires mystiques des chefs religieux,
même par les beaux discours ou bien même par contraintes de guerres de
religions.
Désorganisation de la pensée.
La
schizophrénie, la comprendre pour mieux la vivre. - Docteur Antoine Lesur.
«La désorganisation
que cause la maladie s’accompagne d’interrogations incessantes sur sa propre
identité, sur les valeurs morales (le Bien, le Mal, Dieu et le Diable), sur la
sexualité etc...
Perdus
sans repères, ils peuvent être attirés par l’ésotérisme, la magie, voire les
sectes à la recherche d’un absolu en fait inaccessible. »
On retrouve bien les grands thèmes des religions.
Dans ses deux états.
Les deux états – les
positifs et les négatifs – sont dans une logique parallèle.
Une vie sous influence, déstabilisante, de souffrance psychique :
15% des malades mettent fin à leurs jours.
è Symptômes
psychotiques (Janssen).
è Les positifs dits aussi les productifs.
Lesquels produisent leurs
hallucinations extériorisées principalement visuelles et aussi le plus
souvent auditives «sous forme de voix», qui dictent parfois à la personne ce
qu’elle doit faire.
Les hallucinations conduisent à :
- Des
troubles de la pensée, une sensation de dépersonnalisation, la personne se
sentant comme étrangère à elle-même.
- Des
comportements incohérents, bizarres, avec parfois des accès de violence et des
automutilations.
-
Impression que son corps se transforme, d’être sous influence (Vol de la
pensée).
- Des
délires mystiques, de grandeur, de persécution : «des personnes veulent me
faire du mal».
Les délires, le plus souvent mystiques, sont
en référence aux personnes vénérées par les religions (soi-disant en
communication avec l’au-delà : Qui parle? Qui montre? )
Aux symptômes positifs viennent s’ajouter de l'anxiété.
è Les négatifs.
Ce terme indique qu’ils n’ont pas
d’hallucinations extériorisées mais ont des perceptions intériorisées. On dit
souvent d’eux qu’ils sont illuminés (Etat inconscient de l’hallucination).
Cet état intérieur
de possession est dans la même ligne que les personnes en prière se disant
ressentir «Le souffle de Dieu» En fait, ils se mettent artificiellement en
perception schizophrénique.
Cette fausse
dualité psychose/croyances culturelle mettent, le plus souvent, nos souffrants,
en ignorance ou en déni de leur maladie.
Chez le
psychotique, les troubles négatifs profonds ont pour effets :
- Une apathie, un retrait.
- L’absence de communication et de désir.
- Une anesthésie affective.
On retrouve donc une similitude avec
l’autisme.
Ces signes peuvent s’associer de manière diverse, certains malades
étant plutôt apathiques, d’autres plutôt délirants.
La plupart de ces manifestations reflètent la
"dissociation" :
Il y a discordance entre les idées et les émotions, la pensée est
embrouillée, la personnalité se décompose, les comportements sont inappropriés.
Dans certains cas, le discours est incompréhensible tant la pensée
est désorganisée.
La psychose paraphrénique.
Caractérisée
par un délire imaginatif chronique ne s’accompagnant pas de trouble des
fonctions mentales.
Le délire peut se
définir comme le fait de capter les perceptions provenant de l’extérieur
anormalement, en désordre, en percevant les choses telles qu’elles ne sont pas
en réalité. On dit alors que les facultés intellectuelles de l’individu atteint
sont caractérisées par une perception erronée de la réalité. D’autre part, ce
délire s’organise toujours autour du même thème (de la grandeur, de la
persécution, de la mélancolie, du mysticisme, etc.…)
Ce délire est
qualifié d’imaginatif, c’est-à-dire créatif, non pas au sens constructif du
terme mais plutôt malsain, voire nocif. L’imagination maladive du paraphrène
est débordante et le plus souvent, il lui est impossible de différencier
l'imaginaire du réel. En résumer, un sujet qui souffre de paraphrénie semble
vivre dans deux mondes différents. D’un côté, le monde tel que nous le
connaissons et de l’autre, celui du délire dans lequel il se situe. D’autre
part, il ne cesse d’enrichir ce délire grâce à son imagination.
On distingue 2 types de paraphrénies :
1.
La paraphrénie systématique où le malade se voit au centre de
son délire.
2.
La paraphrénie fantasmatique et confabulante, dans laquelle
la réalité est vécue de façon purement imaginaire (à la manière des enfants,
chez qui elle est très fréquente et normale). Cet égarement, mieux perçu par
l’entourage médical que par le milieu familial, donne l’impression au malade
paraphrène d’assister à un film ou de vivre dans un conte merveilleux.
Cette maladie
n’empêche pas d’avoir une vie normale et son traitement repose sur celui de ses
accès délirants.
Sept autres types ou formes.
è http://sante-az.aufeminin.com/w/sante/s339/maladies/schizophrenie.html
· Simple :
Les symptômes
négatifs sont au premier plan : appauvrissement des relations
socioprofessionnelles, tendance à l’isolement et au repli autistique dans un
monde intérieur. Il y a peu ou pas de symptômes délirants. Cette forme évolue
lentement mais très souvent vers un déficit de plus en plus marqué.
· Paranoïde :
Où les hallucinations et/ou le délire plus
ou moins mal structuré prédominent. C’est la forme la plus fréquente de
schizophrénie. Le délire domine le tableau clinique et répond le plus souvent
aux traitements antipsychotiques.
Le
délire paranoïaque è www.doctissimo.fr/html/psychologie/principales_maladies/ps_2610_paranoia_delire.htm
· Héphrénique :
Où le repli autistique prédomine. La dissociation
de l’unité psychique du sujet est prédominante. C’est la forme la plus
résistante aux thérapeutiques.
· Catatonique :
Avec des mouvements rares ou déréglés. Le patient est
comme figé physiquement et conserve les attitudes qu’on lui impose, comme une
poupée de cire. Il est enfermé dans un mutisme ou bien répète toujours les
mêmes phrases. Actuellement, cette forme se traite et est donc rarement
définitive.
· Dysthymique ou schizo-affective:
Avec des troubles majeurs de l'humeur. Les accès aigus
ont la particularité d’être accompagnés de symptômes dépressifs, avec risque
suicidaire, ou au contraire de symptômes maniaques. Ces formes répondent au
moins en partie aux traitements par lithium.
·
Pseudonévrotique :
Elle associe des
symptômes de schizophrénie et des symptômes importants de névrose (hystérique,
phobique, anxieuse ou obsessionnelle).
· Pseudo-psychopathique ou « héboïdophrénique
» :
Il coexiste des
passages à l’acte très violents et des symptômes dissociatifs comme une grande
froideur affective.
Autres manifestations
(classement à part).
·
Maniao-dépressivité ou personnes bipolaires.
Passage rapide
d’un état euphorique à la dépression.
·
Autisme.
Coupure
communicative avec son environnement.
En quelques
chiffres.
Et ce
n’est pas pour nous rassurer.
Les maladies neurologiques et psychiatriques
touchent 1 personne sur 8.
Les causes
génétiques héréditaires interviennent pour 50% dans le désordre schizophrénique
individuel.
Population
concernée.
1%
est dans la maladie active après décompensation (Vulnérabilité/stress)
Dont 60% ont des hallucinations
(Auditives/Visuelles).
4
à 5% de la population sont en fonctionnement schizophrène par «forte
vulnérabilité» de prédisposition caractérisée (schizoïdes).
Les
études, liées à l’influence du cannabis, intervenant dans la décompensation
schizophrénique, indiquent un taux bien supérieur estimé à 15%, voire 20% de la
population.
Un pourcentage important de personnes admettent
avoir entendu des voix à un moment de leur vie.
Prévalence
dans des populations spécifiques (schizophrènes décompensés)
1 % - population générale. C’est une valeur
estimée et constante quel que soit le lieu géographique de ce monde.
8 % - frère non-jumeau d'un patient
schizophrène.
12 % - enfant ou faux jumeaux d’un parent schizophrène.
40 % - enfant avec
les deux parents schizophrènes.
47 % - jumeau
monozygote d'un frère schizophrène.
Elle est légèrement plus prévalente chez les hommes que chez les femmes et chez les
gauchers.
è Les gauchers ont
plus de risques.
Croyances et délires.
68 % se disent religieux, c’est
2 fois plus que la moyenne nationale (36%).
23 % ont des délires mystiques.
Le déni de maladie de la persécution les conduit à
croire au diable : l’église recevrait environ 25000 demandes
d’exorcismes par an !!
Influence saisonnière.
Certains travaux étayent l'impact de la
saison de naissance : de janvier à mars dans l'hémisphère nord et de juillet à
septembre dans l'hémisphère sud.
L’hypothèse,
selon les spécialistes, suggère une relation avec l'effet d'une infection
virale au cours du deuxième trimestre de grossesse, c'est-à-dire au moment où
le système nerveux central se développe. D'où l'importance de vacciner les
femmes enceintes à risque contre la grippe. Ce phénomène ne serait pas
spécifique à la schizophrénie, mais pourrait concerner divers troubles mentaux.
Toutefois, il est à souligner que d'autres
analyses sur ce sujet ne trouvent pas d'association saisonnière particulière.
Évolution de la schizophrénie.
10 ans plus tard :
25 % sont
complètement guéris.
25 % se sont
beaucoup améliorés et sont relativement indépendants.
25 % se sont
améliorés, mais ont encore besoin d'un réseau de soutien important.
15 % sont
hospitalisés, sans amélioration.
10 % sont décédés (surtout
par suicide).
Après 30 ans :
25 % sont
complètement guéris.
35 % se sont
beaucoup améliorés et sont relativement indépendants.
15 % se sont
améliorés, mais ont encore besoin d'un réseau de soutien important.
10 % sont
hospitalisés, sans amélioration.
15 % sont décédés
(surtout par suicide).
Espérance
de vie.
15 années de moins
que la moyenne nationale.
Statistiques
des personnes sans logement par rapport à la population générale.
Troubles
psychotiques : 10 fois plus.
Dépressifs : 4
fois plus.
1/3 présente une
trouble psychiatrique profond.
1/4 présente un
trouble de la personnalité ou du comportement.
1/10 est en risque
suicidaire moyen ou élevé.
1/4 est en
dépendance alcoolique.
1/6 consomme
régulièrement du cannabis et 1/40 de la cocaïne.
Dans la
tranche d’âge 18-25 ans.
4/10 présentent une
trouble psychiatrique sévère dont 1/4 n’ont jamais eu recours aux soins.
Ceux qui ont eu recours aux soins pour les 3/4, ils ne sont plus
suivis.
Statistiques
des personnes en milieu carcéral.
Troubles psychotiques :
13%.
Enquête
de perception.
Extrait
du sondage IPSOS pour Bristol-Myers-Squibb et Otsuka,
octobre 2005.
17% des Français
connaissent un schizophrène dans leur entourage.
64 % des personnes
interrogées pensent que les schizophrènes sont dangereux.
73 % pensent
qu’elles souffrent forcément d’un dédoublement de la personnalité.
76 % des gens se
considèrent insuffisamment informés sur cette maladie.
Autre
sondage.
94% pensent qu’un
dépressif peut être soigné et que 69% de « fous » sont
irrécupérables.
Au Canada.
Les Canadiens croient à tort
qu’un schizophrène présente les symptômes suivants.
Tendance à se replier sur soi (70 %)
Ignorance de sa maladie (57 %)
Double (ou multiples) personnalité (50 %)
Comportements violents (40 %)
Statistiques qui donnent
matière à réflexion.
39 % des gens seraient mal à l’aise de
dire qu’un membre de leur famille est atteint de schizophrénie.
S’ils souffraient de schizophrénie, 28 %
des gens n’en parleraient pas à leurs amis.
7 % des gens croient que le meilleur moyen
d’aider un schizophrène consiste à le retirer de la vie sociale.
33 % des gens croient que la schizophrénie
est incurable.
32 % des gens se sentent mal à l’aise en
présence d’une personne atteinte de schizophrénie.
40 % des gens pensent que le fait d’éviter
un schizophrène ne constitue pas un acte de discrimination.
Compilation
des petites phrases tueuses.
Source
Forum UNAFAM
Proférées par
les membres du corps médical en pleine action lors d'une entrevue sur le thème
de votre mal ou de celui de l'un des vôtres.
Lors de la
troisième HDT de l'un de nos fils, nous avions été parler
au psychiatre qui en avait la charge. L'entrevue s'était relativement bien
déroulée et l'homme nous avait paru compréhensif voire sympathique jusqu'à ce
que, nous raccompagnant alors que nous sortions du bureau, il me murmura, en me
tenant la porte: "Faites comme s'il était mort, après tout, vous avez
d'autres enfants".
Lors des
premières HDT, chacun des psychiatres tour à tour, (ce n'était jamais le même)
se fit un devoir de nous "expliquer" la schizophrénie.
A chaque fois,
l'on nous indiqua :
1/ c'était une
maladie dont l'on ne guérissait jamais
2/ que quand on
en guérissait, c'est qu'il y avait une erreur de diagnostic, ce n'était pas de
la schizophrénie mais... autre chose.
Un peu
déstabilisés, on insistait :
Question: quels
sont les symptômes qui différenciaient la schizophrénie et la fausse
schizophrénie ?
Réponse: la
guérison.
Après
rendez-vous pris, j'accompagne mon fils, schizophrène, à l’un des points
d'accueil officiel de notre département destiné à favoriser et aider à la
réinsertion. Nous sommes reçus par une jeune personne restant à notre écoute,
posant des questions pertinentes. L’entretien se passe bien et nous nous
sentons réconfortés par notre démarche et pleins d'espoir pour l'avenir. A la
fin de l'entretien nous sommes même, mon fils et moi, aimablement raccompagné
et c'est là que viennent les fameux "mots de psy, maux d'esprit" je
cite:
Au fait j'ai
oublié, il n'est pas dangereux?...
ç Médication - Détection précoce è
ç ç Sommaire
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Page de mon site : http://champion20.monsite-orange.fr
Mise à
jour le samedi 20 décembre 2014 - * maurice.champion20@wanadoo.fr
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